L’histoire du phare du Petit Minou
Adossé au fort miliaire Vauban du même nom et situé dans l’alignement du phare du Portzic, plus ancré en rade, ce phare haut de 26 mètres, qui en atteint 34 au-dessus du niveau des hautes mers, se dresse sur un gigantesque rocher avancé dans les flots.
À l’instar du fort voisin, son rôle premier était de sécuriser l’entrée de la rade de Brest. La Marine Nationale demande sa construction en 1839, mais le projet traîne en longueur pour des raisons administratives. Le phare est finalement édifié en pierres de taille extraites de la carrière de l’Aber-Ildut, sous la supervision de Louis Plantier, ingénieur des Phares et Balises – qui a participé à la mise en place d’une quinzaine de phares en Bretagne, dont celui du Portzic. Sa mise en service officielle n’interviendra qu’en janvier 1848. Ses feux blanc et rouge ont une portée de 19 milles, soit 35km.
Il faudra attendre les années 1890 pour que la direction des Phares et Balises prenne la décision de repeindre le phare du Petit Minou d’une couleur plus réfléchissante, afin de le rendre plus visible à la navigation en plein jour. À ses côtés, on peut encore admirer aujourd’hui un plus petit édifice, un ancien sémaphore, ainsi que l’ancienne maison de ses gardiens. Car, comme tous les phares aujourd’hui, celui du petit Minou est désormais automatisé, et ce depuis 1989.